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Refugies tsiganes bosniaques à Marseille

A la fin des années 90 en Bosnie, 48% des habitants (soit 1,7 millions de personnes) étaient déplacés ou la plupart d’entre eux avaient quitté leur pays pour l’Europe de l’ouest. Ils étaient pour la majorité des paysans, des ouvriers ou, plus généralement des gens qui avaient fait peu d’études et qui vivaient renfermés sur leur communauté nationale ou religieuse.

Ce reportage a été réalisé en 1996 à la cité Bellevue de Marseille où vivaient des familles originaires de Banja Luka, ville à 150 km au nord ouest de Sarajevo.

Cinq ou six familles squattaient des appartements de cette cité très dégradée à l’époque. La précarisation de ces familles était préoccupante et avait des conséquences extrêmement lourdes. Le travail au noir en était une, en atteste ces femmes et ces enfants qui le soir venu, vendaient des roses dans les bars et restaurants du centre ville.

Une de leurs principales préoccupations était de régulariser leur situation. Or, la Bosnie était «officiellement» un pays en paix, de ce fait, ces réfugiés ne pouvaient prétendre à obtenir l’asile politique car ils étaient sensés regagner leur pays d’origine. Mais comme le soulignait, de retour d’un voyage en Bosnie le père Orsolic, responsable d’une communauté regroupant des réfugiés : « Pour l’instant il n’y a rien là-bas : comment voulez-vous que les gens regagnent une patrie où ne les attend ni travail, ni logement, ni liberté de mouvement et, souvent plus un proche ni un ami ? »

Fiche technique : 20 tirages 30/40 cm barytés sous cadres en bois 40/50 cm avec passes partout blancs cassés.
Exposition présentée dans les lieux suivants : FNAC de Marseille 1998, en partenariat avec la Ligue des Droits de l’Homme et d’Amnesty International FNAC de Nice 1998, en partenariat avec la Ligue des Droits de l’Homme et d’Amnesty International Conseil Général des Bouches du Rhône, dans le cadre du 1er festival des Réfugiés, Marseille 1999 Théatre Toursky, Marseille 1999 Cité du Livre d’Aix en Provence 2002, dans le cadre de la semaine contre le racisme DOCKS DES SUDS 2003, dans le cadre du forum social départemental.
A la faculté de médecine de Marseille lors de la 10e Journée provençale de la santé humanitaire sur le thème "Parcours migratoires et santé" le 13 novembre 2015.
Backo joue devant des sacs de vétements chez Emmaus
Dans le hall d'entrée de l'immeuble squatté.
Dans un des squats de la cité.
Dans un des squats de la cité.
Krem, après avoir couru nu dans tout l'appartement par jeu, se repose sur une chaise dans la cuisine.
Le fils et le petit-fils de Nasifa devant le poste de télévision retransmettant une séance de débats à l'assemblée nationale. Les objets tels que télévision, tapis, meubles... ont été récupérés chez Emmaüs.
Mert joue avec un pistolet (en plastique)
Monsieur Hamidovich au pied de la cité en compagnie de Sonka et Krem.
Nasifa a 37 ans, elle est la personnalité forte du groupe -pour ne pas dire la chef. Elle a eu 7 enfants, 2 d'entre eux sont morts des suites du conflit avec les Serbes.
Nasifa fait la manche sur la place de la porte d'Aix
Nasifa répare les vitres d'une des portes fenêtres de son appartement. Les appartements étant dans un état de délabrement et d'insalubrité avancés.
Sonka, devant l'entrée du bloc A3 de la cité Bellevue