Situé à 300 km au nord ouest d’Abidjan, Macobéri est un village d’un millier d’habitants peuplé de Didas, une des soixantaines d’ethnies de Côte d’Ivoire. La population survit grâce aux produits de la terre (igname, banane plantain, manioc, poulet, biche, agouti...) car la crise du café et du cacao au cours des années 80 a eu pour conséquence une forte érosion du pouvoir d’achat des planteurs ainsi que l’abandon progressif de ces cultures.
A Macobéri la vie est fortement imprégnée de mysticisme, en témoigne le nombre de religions qui s’y côtoient. Outre le catholicisme et le protestantisme et les différentes congrégations (Anglicane, Méthodiste, Baptiste...) on trouve également des animistes et des musulmans, ces derniers étant majoritaires en Côte d’Ivoire. Cette forte poussée de l’Islam ajoutée au poids des traditions, freine l’émancipation de la femme qui "écrasée dès l’adolescence sous le poids des taches ménagères et agricoles, accablée par des maternités successives, traitée comme une productrice de vivres, de services et d’enfants, (...) reste la parente pauvre de la famille ivoirienne ! ".
Le niveau scolaire est très bas de par le manque de professeurs et de moyens et les problèmes de santé sont légions (fièvres, diarrhées...) du fait de la difficulté d’accéder aux soins et du manque d’hôpitaux.
Malgré ce tableau sombre, les Macobois gardent leur joie de vivre.
